C’est l’histoire d’un bateau…
et des hommes qui l’ont construit.
Article réalisé par les élèves de la classe de CP-CE1 de Mme Michelot de l'école Ledru Rollin
Le Rizhkiy Zaliv sa construction et les ouvriers du chantier naval.
Le Rizhskiy Zaliv un gros cargo frigorifique avec des cales remplies de poissons.
Sa construction menée par l’équipe des chantiers Dubigeon a été longue et difficile, nous allons vous la raconter...
La construction s’est déroulée sur les chantiers Dubigeon pour le ministère des pêches de l’URSS.
Cela s’est passé en 1970.
Le Rizhkiy Zaliv a été construit en même temps que ses sister-ships : l’Amurskiy Zaliv et l’Ussuriykiy Zaliv eux aussi des « reefers ».
Qu’est-ce qu’un cargo frigorifique ou reefer ? Comment l’a-t-on construit ? Comment utilisait-on les outils ?
Quelles étaient les conditions de travail ?
Comment s’est passé le lancement du bateau ?
Les étapes de la construction
Tout commence avec un armateur qui commande un bateau dont il sera le futur propriétaire. Le ministère des pêches d’URSS commande un cargo frigorifique qui accompagnera les chalutiers pour les campagnes de pêches.
Les dessinateurs font des plans très précis.
Le traceur de coque trace la coque.
Le charpentier de fer découpe la tôle au chalumeau.
Le formeur de tôle fait prendre la forme désirée au métal en frappant dessus avec de lourdes masses, de 16 kg pour celle exposée au musée jusqu’à 30 kg !
Le riveur et le teneur de tas assemblent les morceaux avec des rivets. Le teneur de tas bloque le rivet solidement contre la tôle pendant que le riveur fixe le rivet avec un marteau pneumatique.
L’électricien passe tous les câbles dans le bateau. Le plombier, lui, passe tous les tuyaux.
Michel a travaillé sur les plans et en plus la nuit il relevait les températures des frigos pour s’assurer que cela conserverait bien la nourriture. Jean, lui, a peu travaillé sur ce bateau car il est parti en stage pendant 6 mois !
Ce bateau ne les a pas plus marqué que les autres. Pour Jean et Michel, cela ressemblait à la construction des bananiers ou d’autres bateaux isolés. Pour isoler, ils mettaient 40 cm de laine de verre puis une planche de contre-plaqué. La coque était peinte en blanc pour qu’elle chauffe le moins possible.
Les conditions de travail
Le lancement du bateau
C’était un événement important pour tout le monde !
Il y avait le Maire, tous les officiels, l’armateur, les ouvriers et tous les habitants de la ville.
Tous les ouvriers étaient là pour vérifier que tout allait bien. Ils devaient découper la tôle au même moment et bien droit pour détacher le bateau et qu’il commence à glisser sur la cale.
Le lancement était difficile car La Loire n’est pas très large, c’était dangereux. Il ne fallait pas que le bateau aille taper contre le quai en face. Il ne fallait donc pas le lancer trop vite.Il allait faire attention à la marée pour que l’eau soit assez haute.
Le lancement par le travers s’effectuait parfois aussi pour des petites unités et moyens tonnages, lorsqu’on ne dispose pas d’un plan d’eau suffisant.
Le contact avec l’eau pouvait être brutal si le chemin de glisse n’était pas assez profond sous la surface…
C’était un soulagement quand le bateau était à l’eau, après toute cette tension !
C’était comme une naissance !
Et ensuite …
Quelle a été la vie du Rizhkiy Zaliv ?
Il a navigué sur toutes les mers du monde pour des campagnes de pêche. Il a navigué longtemps sous pavillon Panaméen.
Pour finir, il a été vendu pour démolition en 2009 au Bangladesh !
Il a été démonté et certains morceaux ont été recyclés.
Sa carrière a duré 39 ans, c’est beaucoup pour un bateau, car ils rouillent en général très vite...
